Côte d’Ivoire

Risque pays, la Côte d’Ivoire reste la catégorie faible

Mis à jour le 17 avril 2025
Publié le 17/04/2025 à 4:16 , , ,

L’agence de notation d’Afrique de l’ouest, Bloomfield, a levé le voile sur son tout dernier rapport « Risque Pays ». Il ressort que la Côte d’Ivoire reste dans une bonne catégorie.

 

Un bon signal pour les investisseurs, mais un rappel pour les décideurs : la croissance ne suffit pas, si elle ne se traduit pas dans le quotidien des populations.

Dans son rapport sur la Côte d’Ivoire, l’agence Bloomfield indique que le pays reste dans la catégorie des pays à risque faible.

Toutefois, la Côte d’Ivoire enregistre une légère baisse de sa note globale, passée de 6,5 à 6,3.

Le 16 avril 2025, Bloomfield, la première agence de notation d’Afrique de l’Ouest a levé le voile sur son tout dernier rapport « Risque Pays ».

La Côte d’Ivoire reste dans la catégorie des pays à risque faible, malgré une légère baisse de sa note globale, passée de 6,5 à 6,3.7

Le risque pays mesure la capacité d’un pays à honorer ses engagements, à rester stable politiquement, économiquement et à garantir un bon climat pour les affaires.

Ainsi, plus la note est basse, moins il y a de risques de crises, de défauts de paiements ou de troubles majeurs.

Autrement dit, un risque faible, c’est un pays qui inspire confiance. Et sur ce point, la Côte d’Ivoire est bien classée.

Le rapport attribue à la Côte d’Ivoire une performance macroéconomique de 8,1 sur 10, avec un climat des affaires stable à 6,5.

En clair, la machine économique tourne, les indicateurs tiennent bon, et le pays continue d’attirer. Mais derrière ces bons résultats, une autre réalité émerge.

L’espérance de vie est de 58 ans, la durée moyenne de scolarité est quant à elle de 4,2 ans.

Des chiffres bien en deçà des moyennes régionales et mondiales, qui rappellent que la croissance ne rime pas toujours avec progrès social.

Il faut également signaler que, certains voyants passent à l’orange : la gestion des finances publiques perd 0,5 point, pénalisée par une dette exposée aux devises étrangères.

Le risque sociopolitique recule lui aussi, de 0,4 point, en raison de tensions encore palpables, malgré les efforts sécuritaires.

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Et si le stock de dette reste modéré (51 % du PIB), sa composition laisse planer quelques inquiétudes. Le taux de chômage officiel est officiellement de 2,3 %.

Mais ce chiffre est trompeur, puisqu’il faut le dire 73 % des actifs sont en situation de précarité.

Pour Stanislas Zézé, président de Bloomfield, « c’est ce chiffre qu’il faut regarder pour évaluer la qualité réelle des opportunités économiques ».

Toujours selon l’agence de notation, le modèle de développement actuel reste peu inclusif. « La croissance est dominée par les multinationales », déplore Stanislas Zézé.

En d’autres termes, le pays avance, mais tout le monde ne monte pas dans le train.

En somme, la Côte d’Ivoire conserve une note de risque pays faible, et c’est une bonne nouvelle pour les investisseurs.

Mais c’est aussi un signal à ne pas ignorer pour les gouvernants : les indicateurs économiques sont au vert, mais les clignotants sociaux, eux, restent allumés.

Eirena Etté

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